3 Comments

  1. lppr
    12 juin 2014 @ 12 h 48 min

    Très exactement, épistémologie c’est la philosophie des sciences

    Petite anecdote au passage: si je m’en réfère au seul ouvrage que j’ai lu en épistémologie, c’est…. chiant à mourir!

  2. daffodil
    12 juin 2014 @ 13 h 23 min

    L’épistémologie désigne l’étude de la connaissance.

    Communément c’est la réflexion sur la répartition des sciences en disciplines; mais c’est aussi la réflexion sur ce qu’est le savoir, sur les moyens d’y accéder, et l’examen de l’histoire des sciences

  3. samoussa
    12 juin 2014 @ 13 h 34 min

    L’épistémologie est une discipline issue de la philosophie qui recouvre plusieurs domaines. D’un point de vue plus global, c’est l’étude et l’analyse (plus ou moins formalisée grâce à la logique) de la connaissance (ce qui remonte à Platon et Aristote dans ses topiques, par exemple), des mécanismes qui la régissent et autour desquels elle s’articule.
    En France, le terme désigne plus précisément la philosophie des sciences qui a pour objectif de construire des modèles métascientifiques pour élucider ce qui est essentiel dans les concepts, théories, méthodes et rapports mutuels des sciences établies. Plusieurs traditions coexistent donc et l’épistémologie peut aussi bien prendre appui sur la physique, que la biologie, les mathématiques.
    Beaucoup d’auteurs sont relativement connus dans ces domaines comme Popper (et son célèbre ouvrage « La logique de la découverte scientifique » qui critique l’induction et explicite la logique de la falsifiabilité), Lakatos (un de ses élèves), Feyerabend (« Contre la méthode » et « Adieu la raison »), Kuhn (qui historicise la philosophie des sciences avec son célèbre livre « La structure des révolutions scientifiques »).
    Il existe une autre branche, issue de la tradition analytique américain avec des auteurs comme Quine (« Le mot et la chose »), Putnam, Davidson (liste évidemment non exhaustive), qui tend à réfléchir, surtout en travaillant sur la langage, sur ce qui fonde la vérité des énoncés (scientifiques ou non d’ailleurs).
    En France, la philo des sciences « naît » avec Pierre Duhem et surtout Gaston Bachelard (« La formation de l’esprit scientifique », « Le nouvel esprit scientifique », « La dialectique de la durée »). La tradition française se partage entre une histoire philosophique des concepts (avec Canguilhem sur la médecine et la biologie ou Simondon sur la technique) et une histoire intellectuelle érudite avec René Taton et Alexandre Koyré. Ce dernier est un initiateur puisqu’il inclua la science dans ses relations avec la pensée religieuse et philosophique de l’époque étudiée (voir ses « Etudes d’histoire de la pensée scientifique » et son très beau livre « Du monde clos à l’univers infini »). Plus récemment, la discipline s’oriente plus vers une histoire qui lie internalisme et externalisme ou encore qui propose une pure description, d’inspiration purement anthropologique, de l’élaboration de faits scientifiques (Voir les travaux de Bruno Latour et notamment « La vie de laboratoire »).
    D’autres pistes existent et je vais citer quelques auteurs plus récents (Christian Licoppe avec « La formation de la pratique scientifique »), Ian Hacking et son ouvrage sur l’éternelle querelle entre constructivisme et réalisme (« Entre science et réalité, la construction sociale de quoi »), Dominique Pestre (voir, entre autres, son « Introduction aux sciences studies » chez La Découverte).
    En ce qui concerne les initiations à la philosophie des sciences, voir le livre C. Ulises Mulines, Laugier et Wagner (sous la dir.) « Philosophie des sciences » chez Vrin. Pour une approche plus « ancienne », voir les travaux du Cercle de Vienne avec Carnap, Ernst Mach. Pour une présentation de la sociologie des sciences, voir Olivier Martin (« La sociologie des sciences » dans la collection 128) ainsi que le dernier cours de Bourdieu (« Science de la science et réflexivité »). Il existe un dictionnaire au PUF coordonné par Dominique Lecourt et un recueil, d’inspiration moins classique, dirigé par Michel Serres (« Eléments d’histoire des sciences » au Seul, je crois).
    Enfin, pour s’initier au vaste domaine de la philosophie de la connaissance, il existe, parmi tant d’autres, deux livres de Pascal Engel (« La dispute » et « Va savoir »). Voila, bonne continuation.