5 Comments

  1. Ramis V
    15 janvier 2013 @ 11 h 27 min

    c’est un faux problème

    un conducteur qui sait conduire pourrait faire évoluer sa voiture sur du verglas avec une seule roue motrice.

    si on en met 2 (et ça complique déja pas mal), c’est pour éviter une usure assymétrique des pneus.

    ta vision de la sécurité est fragmentée. pourquoi augmenter le pouvoir moteur de la voiture, au fond ? pourquoi pas 6 roues ? ou des chenilles ? pourquoi ne pas mettre un chauffage sous la route pour la dégivrer ?

    toute voiture a une limite d’adhérence, quelle soit intégrale ou non.

    et cette limite dépent uniquement de la qualité des pneus.

    la perte de contrôle peut toujours être évitée en adaptant sa vitesse (c’est pourquoi le code de la route l’interdit et la punie sévèrement)

    mais si on perd le contrôle, c’est soit qu’on cherche à freiner et qu’on y arrive pas (dans la distance voulue), soit qu’on accélère plus que ce que l’adhérence du moment nous permet, soit qu’on cherche à prendre une courbe qui va générer une force centrifuge supérieure à l’adhérence (ou une accumulation de ces trois erreurs). explique moi en quoi des roues motrices supplémentaires vont t’aider dans ces trois cas.

    quand tu prends unez courbe où tu sens que tu es à la limite de déraper, si il est trop tard pour ralentir; tu dois justement t’interdire de freiner ou d’accélérer car la contrainte combinée (axiale + radiale) va augmenter le danger. l’intégrale, dans ce cas, va simplement répartir ta mauvaise manoeuvre sur plus de roues, mais ça n’en reste pas moins une mauvaise manoeuvre… c’est donc un gadget qui pardonne partiellement les fautes des mauvais conducteurs.

    sachant cela, on doit simplement chercher à rendre nos voitures les plus efficaces (donc économes).

    en dehors de ça, oui, l’idée du moteur intégré à la roue n’est pas mauvaise : ça supprimerais les pertes dues à la transmission (embrayage, boîte, différentiel(s)). mais ça ferait perdre le bénéfice de la boite de vitesse (plus de couple à faible vitesse), et les moteurs électriques ont un mauvais rendement quand on les utilise en dessous de la vitesse nominale. il y a donc du pour et du contre.

  2. Lucky_Jey
    15 janvier 2013 @ 12 h 22 min

    Reflechi, sur le kilometrage total de ta voiture, combien de km ont été fait dans des condition difficile qui aurait justifié d’avoir 4 roues motrice ?? Tres peu (sauf si tu habite dans un endroit special).. Donc pour la majorité des cas, les 4 roues motrice ne se justifient pas.

  3. Danino
    15 janvier 2013 @ 13 h 10 min

    Une réponse nuancée s’impose ici. Dans l’absolu, je pense qu’une voiture à transmission intégrale apporte un « plus » en terme de conduite, ce qui a d’ailleurs été démontré en rallye et ce, dès le début des années 80. Ce qui est bon pour un pilote en compétition l’est forcément pour « monsieur tout le monde » qui, en général, conduit plutôt mal (contrairement à ce qu’il croit, hélas…). À vitesse de passage égale, une voiture à quatre roues motrices sera mieux contrôlable dans des conditions d’adhérence dégradée, sur la neige bien sûr mais aussi sur chaussée simplement humide. Nombre de perte de contrôle n’ont d’autre cause qu’une perte d’adhérence inopinée qui surprend le conducteur, une mauvaise réaction achevant de transformer un simple écart en tête à queue potentiellement fatal si un autre véhicule survient, ou encore en sortie de route.

    D’un autre côté, on peut vraisemblablement supposer qu’un conducteur novice à bord d’une voiture à traction intégrale, mis en confiance par la stabilité de son véhicule, risque d’être amené à rouler plus rapidement qu’il ne devrait. Or on ne peut s’abstraire des lois de la physique. Quelle que soit la qualité de l’adhérence, il y a un moment où un véhicule, trop sollicité par des forces contraires, finira par décrocher. Et ce d’autant plus violemment que la vitesse sera élevée… C’est d’ailleurs ce qui s’était produit à plusieurs reprises, notamment en Formule 1, lorsque des dispositifs aérodynamiques censés plaquer la monoplace au sol, avaient connu des défaillances. Des pilotes ont payé de leur vie une brutale rupture d’adhérence en courbe.

    Donc, un conducteur aux capacités moyennes (comme la plupart de nous, en fait…) aura un avantage objectif à bord d’une voiture à traction intégrale mais à condition de demeurer sur le qui-vive. Ce n’est pas une assurance tous risques !

    La surconsommation dans tout ça ? Une étude récente (septembre 2010) du Touring club de Suisse l’évalue à 1,1 litre aux 100, pour un surpoids de l’ordre de 90 kg. Sachant que cette surconsommation n’est pas l’unique facteur de coût supplémentaire à l’usage (voir texte en lien).

    Le moteur-roue ? L’idée est séduisante. Mais dans l’immédiat, elle reste à l’état de prototype (je pense à l’Active Wheel de Michelin, présenté en 2008). Les voitures électriques que l’on a pu voir lors du dernier Mondial de l’automobile à Paris présentent une architecture classique, comparable à celle des voitures à moteur thermique. Sans doute est-il encore un peu tôt.

    Une anecdote amusante : le moteur dans la roue a aussi existé en version thermique ! Une moto construite en Allemagne dans les années 20 incorporait un moteur cinq cylindres en étoile… dans la roue avant. Il s’agissait donc aussi d’une moto traction avant ! Apparemment le concept n’a pas eu un très grand succès…

  4. JulosImac
    15 janvier 2013 @ 13 h 25 min

    Avec une transmission intégrale le problème est aussi lié à la masse supplémentaire à traîner, c’est pourquoi Ford a renoncé aux 4 roues motrices sur la Focus RS malheureusement alors qu’elles sont présentes sur leurs alter ego de rallye WRC.
    Il y a aussi que l’arbre de transmission et le pont arrière prennent pas mal de place alors qu’on demande de plus en plus aux voitures de se montrer spacieuses et modulables. Disons qu’une transmission 4×4 est plus jouable si elle est prévue dès la conception d’une voiture (exception : feue la Subaru Jimny, en fait une Suzuki Baleno avec un pont arrière en plus).
    Pour ce qui est des moteurs à chaque roue il a existé il y a quelques années un prototype électrique de Mitsubishi Lancer à 4 moteurs électriques, un par roue, mais je ne sais pas s’ils étaient intégrés aux éléments de suspension ou s’ils fonctionnaient via un demi-arbre.

  5. SansParti
    15 janvier 2013 @ 13 h 47 min

    entrainer quatre roues demande plus d’énergie que d’entrainer 2 roues.
    La réponse est oui, la surconsommation est le frein majeur au développement de la traction intégrale.
    Peut-on considérer que cela est dommage pour la sécurité ?
    Oui et non.
    Oui, parce que 4 roues motrices assurent une meilleure tenue de route.
    Non, parce que même les propulsions d’aujourd »hui (2 roues motrices arriere) tiennent mieux la route que les tractions et même certaines tractions intégrale qui ont 20 ans !
    Non, parce que les progrés en différentiel, controle d’adhérence etc sont tels que nous n’avons plus besoin de traction intégrale étant données les vitesses légales !!
    Non, car en fait la neige n’est pas un problème sur les voitures modernes ! c’est la glace qui fout le bordel, et la, même les tractions intégrales ne servent à rien. Il suffit de mettre de bons pneus neige, voire meme des pneus encore plus accrocheurs avec certaines gommes spécifiques pour la glace.
    Le surcout production/construction/ entretien/ consommation d’une traction ne se justifie plus