La médecine super-puissante en France ?
Question by Dr. Pamela: La médecine super-puissante en France ?
Une définition de la santé tout d’abord : la santé est un état de bien-être complet, physique, mental et social et ce n’est pas seulement l’absence de maladie ou de handicap (selon l’O.M.S., 1946).
Ainsi, on peut dire depuis, que la santé a été accaparée par la médecine qui la décline en critère biomédicaux. En août 2004, a été votée une loi de santé publique qui est partie d’un constat particulier et propre à la France : c’est un des meilleurs systèmes de soin (et pas de santé), car l’espérance de vie est l’une des plus longues. Mais c’est sans prendre en compte les disparités territoriales dans cette perspective : il y a beaucoup d’offres médicales dans le ‘sud’ et beaucoup moins dans le ‘nord’. Ces disparités existent aussi dans la fonction professionnelle : ainsi, un cadre vit plus longtemps qu’un ouvrier… L’espérance de vie, citée plus haut est toute relative également au territoire : les gens du ‘nord’ meurent souvent avant 65 ans !!! Ce qui nous propulse tout en haut de la liste des morts ‘prématurées’ (ben oui, si on considère notre espérance de vie…). Nous sommes donc, les champions de la ‘mort inévitable’ (c’est-à-dire des décès qui auraient pu être évités).
Le coût du système de soins ne fait que 13% du total du budget consacré aux soins. Ainsi, la loi de 2004 organise la Conférence nationale sur la santé et a créé un Haut-comité qui, lui-même, a décidé que la référence nationale revient aux Régions : sont ainsi créés les ARH (avec des préfets sanitaires), les PRSP (Programmes régionaux de santé publique) qui appliquent les prérogatives de l’Etat (sur 14 thèmes spécifique) aux dépens des spécificités régionales…il y a aussi les groupements régionaux de santé… L’Etat organise des plans mais, localement, des moyens manquent car il ne dote pas les régions… Actuellement, nous sommes dans un projet de loi Bachelot : Hôpital, Patient, Santé, Territoires qui se veut une amélioration de la prise en charge des patients, qui se veut donc être une complémentarité en le privé et le public, une amélioration des hôpitaux et les ARH vont devenir les ARS (Agence régionales de santé) : découleraient une organisation des systèmes de soin, l’obligation pour les médecins, à rester dans la région où ils sont formés…et juste trois lignes sur la prévention (thérapie des malades et interdiction totale des distributeurs de confiserie etc…).
Le système de santé français coûte très cher : en 2007, la France a dépensé 206,5 milliards d’euros pour sa santé, soit à peu près 10,9% de son PIB (46,7% pour l’hôpital). Sur ces 206,5 milliards, nous en avons dépensé 5 737 millions pour la prévention (médecine du travail, PMI, communication…). Mais ceux qui, pourtant, en ont le plus besoin n’ont aucun recours…
L’Etat à une double casquette dans ce système de santé : il est l’offreur (il met en place) et dans ce système d’offre, il est impensable qu’il ne puisse intervenir (il réglemente tout : les taux de remboursement, la construction des hôpitaux…) et il devient, de ce fait, un régulateur… il s’occupe également des assurances…
Mais la France est toute aussi singulière en ce qui concerne sa spécificité à être un Etat où les médecins ont une totale liberté de pratique (contrairement aux anglais, par exemple, qui sont salariés), tant dans leurs horaires de travail que dans le nombre d’actes qu’ils décident de pratiquer…
Il existe trois différents champs où les médecins peuvent pratiquer :
un secteur I où les médecins sont conventionnés avec l’Etat (consultation conventionnée et une contrepartie dans la prise en charge partielle ou totale des charge sociales) ; un secteur II, où les honoraires sont libres et conventionné avec l’Etat (qui concerne peu de médecins généralistes – sauf à Paris – et presque tous les spécialistes) : en contrepartie, l’Etat ne prend que très peu de charges sociales … Et un secteur III : le médecin n’est pas conventionné et il ne bénéficie pas des remboursements, ses honoraires sont libres…
Le traitement de l’acte est payable et est fixé comme un système inflationniste… La Sécurité sociale ne contrôle presque rien car elle confrontée à la codification médicale des actes, des soins… Les médecins peuvent donc exercer dans le domaine privé et public, en alternance… Les cliniques privées sont affiliées à des groupements et les médecins en sont les actionnaires… Bref, nous sommes devant la toute-puissance de l’ordre médical et d’un Etat qui les cajole…
Best answer:
Answer by Bichette Des Bois
Hélas, oui, il y a beaucoup de vérité (S)….
Comment sont organisés les stages de remise à niveau? par qui ?
Give your answer to this question below!
Plus de questions sur Assurance Décès
pierrot bules
1 juin 2011 @ 18 h 46 min
Oui tu as raison nous sommes victimes des médecins et de la puissance qu’ils représentent et aussi nous sommes face à une profession qui n’a aucun scrupules.
Avant on devenait médecin par idéologie, pour soulager les autres maintenant c’est tout pour le fric…
Presque tous les chirurgiens font du dépassement d’honoraires et certains vont plus loin en demandant que ce dernier soit acquitté en espèces.
Car évidement si l’on veut bien s’enrichir on évite autant que possible la case « impôts ».
Je comprend que l’on veuille gagner sa vie mais là cela devient de l’escroquerie et de la malhonnêteté.