Sida: la France lance une expérimentation de tests rapides ?
Question by : Sida: la France lance une expérimentation de tests rapides ?
Des tests de dépistage rapide du sida, permettant de savoir en une demi-heure si on est contaminé ou pas, vont être expérimentés en France auprès d’un millier d’homosexuels par des bénévoles de l’association Aides, dans le cadre d’un programme de recherche.
Lors d’une conférence de presse à Paris, la ministre de la santé Roselyne Bachelot a rappelé que malgré cinq millions de dépistage par an « des dizaines de milliers de personnes ignorent leur séropositivité ».
De fait, selon les estimations, quelque 36.000 personnes séropositives n’ont pas connaissance de leur infection ou ne se font pas suivre médicalement, et un tiers des séropositifs sont dépistés à un stade avancé de l’infection, rendant l’efficacité du traitement plus aléatoire.
La loi française ne reconnaît pas le droit à des acteurs non médicaux de réaliser des tests de dépistage, mais la Haute autorité de santé a estimé le mois dernier que les tests rapides constituaient « un outil complémentaire intéressant au modèle classique de dépistage » et proposé la mise en place de projets de recherche « comportant une évaluation structurée ».
L’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) lance une étude sur le dépistage, coordonnée par le Pr Yazdan Yazdanpanah, qui doit évaluer sur deux ans la pertinence de tests rapides non-médicalisés dans la communauté homosexuelle, avec l’association Aides.
A ce jour, tous les tests de dépistage du VIH en France sont réalisés par des personnels médicaux ou para-médicaux. Pour cette expérimentation, les tests seront conduits dans les locaux de Aides, par des volontaires de l’association spécialement formés.
Ces tests rapides existent dans d’autres pays -Suisse, Grande-Bretagne, Canada, Etats-Unis…- mais y sont effectués par des personnels médicaux, selon Bruno Spire. La mise en oeuvre par des associations ne prévaut selon lui semble-t-il qu’à Barcelone, où les centres de dépistage n’existent pas.
« On est plutôt en pointe », dit Jean-Marie Le Gall (Aides).
Le milieu associatif « devient acteur à part entière de la recherche », s’est réjoui Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS.
Les villes cibles sont Montpellier, puis Lille (février 2009), Bordeaux (avril 2009) et Paris (début du deuxième semestre 2009). Au total, un millier de tests y seront effectués par un simple prélèvement de sang au doigt, comme pour les diabétiques.
La fiabilité des tests, limitée dans les trois premiers mois après la contamination, devient très comparable ensuite à celle des tests médicaux classiques, selon le Pr Yazdanpanah.
Toute séropositivité découverte par le test rapide devra en tout état de cause être confirmée par un test classique, administré par un personnel médical.
Le test rapide sera suivi par une action de soutien et de conseils de prévention de la part des associations. « L’accompagnement et l’écoute, on le fait depuis 25 ans », a noté Bruno Spire, chercheur à l’Inserm et président de Aides, pour qui cette expérimentation devrait prouver que « les profanes de Aides sont capables d’attirer les personnes vers plus de prévention, et de les accompagner ».
Pour lui, cela permettra aussi aux chercheurs de « mieux comprendre les besoins de ceux qui sont exposés ».
L’ANRS va aussi lancer toute une gamme d’études sur la prévention et le dépistage du sida, notamment sur l’utilisation des tests rapides dans les services d’urgence des hôpitaux.
http://news.fr.msn.com/sante/sida/article.aspx?cp-documentid=11103991
Qu’en pensez vous ???
Merci d’avance…
Best answer:
Answer by Andrew a perdu tous ses fans !!!
Petite question qui va dans le même sens…
Y a t’il eut un relâchement au niveau contraception le jour ou les femmes ont eut accès à la pilule ou à l’avortement ?
Ce que je crains, c’est qu’il y ait relâchement au niveau prévention….
Le truc, c’est qu’il faudra toujours attendre 3 mois maximum après son dernier rapport jugé comme étant potentiellement contaminant pour être totalement certain de son statut sérologique…
Mais pour quelqu’un qui n’a pas le temps de se rendre dans les centres de dépistage anonyme et gratuits, je pense que c’est une très bonne chose.
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Talis
13 mai 2011 @ 5 h 26 min
Ces tests et cette expérimentation sont bien à 2 choses près :
– il faudrait d’avantage communiquer sur les délais pour avoir un résultat fiable du test
– ne pas se focaliser sur les homos, même si ça ne dure qu’un temps, car cela stigmatise, alors que beaucoup de non-homo sont atteint
stef-poulet-o-hormones
13 mai 2011 @ 6 h 09 min
Au Portugal le test rapide est utilisé , je l’ai fait accompagné d’un ami terriblement angoissé ..je peux dire que deja seulement au niveau du délai de l’attente du resulat c’est un solide must !
a38z50
13 mai 2011 @ 6 h 37 min
C’est un pas en avant non négligeable, car certaines personnes n’osent pas franchir les portes des CDAG.
Au regard de la fiabilité, si tu as un doute depuis plus de trois mois ce test est vraiment intéressant (fiabilité comparable au aux tests classiques) et je pense que de nombreuses personnes sont encore dans ce cas aujourd’hui.
Pour les doutes inférieurs à 3 mois, il est vrai qu’un test classique est toujours une bonne chose.
Jack N
13 mai 2011 @ 6 h 43 min
c ‘ est bien !=))
domi1959liege
13 mai 2011 @ 6 h 59 min
Une bonne chose, mais attention aux risques de dérives, si le test est dé-médicalisé que devient le principe du secret médical?
yin & yang
13 mai 2011 @ 7 h 47 min
Il serait également utile, voire vital de les utiliser en Afrique…
thecowchat
13 mai 2011 @ 8 h 21 min
pourquoi on est toujours les derniers à avoir les bons trucs?? je comprends pas..