10 Comments

  1. Anti-ploucs
    23 avril 2011 @ 8 h 55 min

    Franchement, je pense que c’est de la débilité que de vouloir des médecins bisounours. Un médecin n’a pas à être gentil.
    Un médecin doit être compétent, point.

    Après si tu veux de l’écoute il y a des psychologues pour ça. Si tu veux de la tendresse, il y a SOS Amitié et Meetic.fr, si tu veux être rassuré, il y a le curé.

    P.S.: les 2 derniers exemples sont assez géniaux
    (« tu te rends compte qu’avec tes conneries à raison de 2.300€ la nuit d’hospitalisation, tu viens de coûter 23.000 € aux salariés français… »; « voilà, voilà… 3 salaires d’ouvriers + un RMI dans vos veines mon bon monsieur »).

  2. poup
    23 avril 2011 @ 9 h 31 min

    je pense que ce monsieur, s’il existe, est peut-être effectivement très brillant, mais manque cruellement de personnalité, parce que les soit-disant répliques, semblent venir tout droit de notre série adorée( ndlr dr house of course).
    quant à se faire soigner….tout dépend de quoi, pour des troubles psy, je préfèrerait un médecin nul qu’un médecin comme lui qui pourrait me démolir en un tour de main, pour des problèmes physiques, je préfèrerais un médecin comme lui plutôt qu’un énième incompétent sur diplômé.soit, il me ferait marrer parce que je serais assez bien lunée pour faire preuve d’auto-dérision, soit je serais super vexée mais m’en relèverai.
    m’enfin, vous savez, moi, greg, j’ai bien pensé à l’appeler quand mon père allait très mal, et vous savez quoi?son numéro n’est nulle part.pas trop célèbre, pas sur liste rouge, non non.juste, il n’existe pas.

  3. Phoenix 147
    23 avril 2011 @ 9 h 40 min

    Honnêtement Volt’R, si je veux un nounours je vais dans une confiserie m’acheter de la guimauve, et si je veux un médecin de chèvre, je me trouve un vétérinaire. Si ma vie doit dépendre du diagnostic d’un médecin, je préfère de loin la compétence à la sympathie. Autant qu’il me défonce verbalement tant que je suis en vie plutôt qu’il soit super consolant avec ma famille, une fois décédé…

    Mais je te donne entièrement raison : ça craint quand même de se comporter comme le derniers des enfants de *** avec les patients. Seulement tu sais « du génie à la folie il n’y a qu’un pas » (dixit Napoléon), et certains de savent pas toujours où ils mettent leurs pieds…

    Je plaints ta frangine : ça crée du stress et des tensions, ça doit pas être facile à gérer au quotidien. Heureusement qu’elle est intérimaire !!! 🙂

  4. Wasabi
    23 avril 2011 @ 9 h 44 min

    Malheureusement quand on trouve un médecin odieux, il est souvent imbu de sa personne, peu enclin à se remettre en question comme la science l’exige et donc finalement un mauvais médecin.

  5. marilyn
    23 avril 2011 @ 10 h 30 min

    malgré tout, un médecin excellent mais odieux…

  6. Benzo D
    23 avril 2011 @ 11 h 26 min

     » les médecins sont malhonnêtes, corrompus, immoraux, malades, peu éduqués et carrément plus stupides que le reste de la société. Lorsque je m’apprête à rencontrer un médecin, je me vois devant une personne bornée… »

     » La personne qui a le plus de probabilité de vous tuer n’est pas un parent ou un ami ou un agresseur ou un cambrioleur ou un conducteur ivre. La personne qui risque le plus probablement de vous tuer est votre docteur. »

  7. Marig
    23 avril 2011 @ 11 h 35 min

    Ce médecin génial, sûrement un peu skyzo, manque d’humanité mais pas d’humour ….

    Bref votre question est souvent discutée dans ma famille et personnellement je défends le bon médecin odieux qui vous sauve la vie. Il a la grosse tête, vous traite comme un organe, même pas un numéro, répond à peine à vos questions et est toujours très fier de ses réussites. Les grands pontes comme ça y en a plein les hôpitaux.
    Mais il peu se trouver des perles rares, d’excellents médecins sympathiques mais néanmoins toujours pressés.

    Enfin le vôtre là il est quand même grandiose ….

  8. Ludo06
    23 avril 2011 @ 12 h 30 min

    je lui ferais la bise quand même si l’éfficacité professionnelle y est. mais je lui dirais « ô combien vous avez le sens des relations publiques » .

  9. aloha
    23 avril 2011 @ 13 h 05 min

    Je préfère un médecin ultra compétent et odieux, je ne lui demande pas de me faire des risettes mais de me soigner (surtout en réa !) de plus l’empathie brouille souvent le diagnostic c’est pour ça que les médecins et chirurgiens évitent de soigner leurs familles ….

  10. zagabouet
    23 avril 2011 @ 13 h 57 min

    Un médecin « très bon » mais odieux contre un médecin en papier gentil… Tout le problème se situe dans ce que vous appellez « très bon ».

    Il existe malheureusement des personnes bien pauvres d’esprit s’immaginent qu’être un bon médecin consiste à réaliser des prouesses techniques et que si les patients ne te baisent pas les pieds ou ne sont pas contents de l’emballage, ce sont de parfaits connards. Par malheur, certaines spécialités combinent le fait de ne montrer le patient qu’à un moment ponctuel de leur vie et d’une équipe qui s’auto-congratule dans sa bêtise.

    Il n’y a pas a chercher très loin pour comprendre cela. Lorsqu’au réveil, le seul message qu’entend un suicidaire est « Tu es une merde, tu coûtes cher. Te consacrer de l’argent et du temps est du gaspillage », il ne faut pas avoir fait bac +15 pour savoir exactement que c’est pousser la personne à recommencer à la sortie de l’hôpital, si elle attend jusque là. Un bon médecin, ce n’est pas le dernier connard qui, dans les 15 minutes de réa, aura un taux de survie de 16% au lieu de 14%. C’est celui qui prendra une demi-heure pour s’entretenir avec le suicidaire, la petite vieille cancéreuse, qui l’encadrera d’un soutien adéquat à la sortie de l’hôpital… C’est quelqu’un capable de ne pas utiliser comme seul critère de qualité la survie dans les quelques jours que les patients passent entre ses mains.

    Dr. Champion, lui, est tout bien dans sa tête: « Ca fera électrochoc… De toutes façons, mon gros cerveau et moi n’avons pas 30 minutes à consacrer à tout le monde, et puis c’est du travail vulgaire d’assistante sociale, pas digne de nous. » et puis « S’il veut rester une épave à sa sortie, c’est son problème. S’il revient pour la même chose dans 15 jours, c’est l’Etat qui paie… »

    Dans les qualités du bon médecin se retrouvent une vision globale de la Santé qui ne se limite pas à la fonction d’un organe, que la prise en charge des aspects psychologiques et sociaux n’est pas négligeable et que ces aspects peuvent même entrainer, indirectement mais surement, un décès, un handicap. Est essentiel également une vision globale du système de santé. Se rendre compte bêtement que « sauver » les patients ne se limite pas à prolonger leur vie jusqu’à la sortie de l’hôpital, mais que s’il peuvent ne pas revenir, c’est autant de gagné pour la personne et pour la charge du système de santé.

    Un « très bon médecin » est un médecin qui parvient à avoir une bonne pratique en intégrant tous ces éléments, et plus encore. Un anesthésiste tel que vous le décrivez est un homme pointu dans un domaine technique n’ayant aucune conscience de la matière sur laquelle il exerce, ni ce que peut être la vie d’un patient en dehors de son service. L’erreur est de croire qu’il s’agit d’un très bon médecin.
    De tels techniciens sont nécessaires et utiles, mais on a malheureusement tendance à ne valoriser que cet aspect, et ce sont souvent ces grosses têtes vides qui accèdent aux postes déterminants pour l’orientation du système de santé.

    Pour répondre à aloha: C’est justement pour cela qu’on distingue la sympathie de l’empathie. Mais je doute que ce genre de médecin ne connaisse la différence.

    Pour répondre à Phoenix: Il est évident que lorsqu’on va chez son médecin pour une fracture de sport d’hiver, la seule chose qu’on lui demande est de soigner au mieux afin de rétrouver la fonction du membre intacte, encore que je me demande comment on réagirait s’il déclare que le patient est trop con et maladroit pour monter sur des skis.
    Mais lorsqu’on est atteint d’une maladie chronique, handicapante, ou typiquement lorsqu’on émerge après deux semaines de soins intensifs et que la première chose que l’excellent médecin qui vous a sauvé trouve à dire est: « Vous rouliez trop vite et votre petite soeur est morte… en même temps, elle était à la place du mort, hahaha! », il y a de quoi laisser des séquelles à vie. Alors justement en réa et soins intensifs, on ne peut pas se contenter de jouer les héros pendant cinq minutes et d’ensuite expulser le tas de viande qu’on a réparé. Il y a une grosse différence entre un petit ennui de santé chez une personne habituellement en forme, qui peut tolérer les sautes d’humeur de son médecin, et un malade tout juste sorti de son arrêt cardio-respiratoire.